À l’image des modèles de véhicules diesel, les voitures à essence rejettent dans l’air de fines particules très nocives pour la santé. Dès lors, la question de l’installation sur celles-ci de fibres à particules se pose avec acuité. Selon les conclusions d’une étude conduite par le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche, cette solution devrait être retenue.
Des voitures essence plus toxiques que celles à diesel
Cette étude dont les résultats ont été publiés dans le dernier magazine «Empa Quarterly» a porté à la fois sur des véhicules diesel et à essence. Ces voitures dont la plus récente date de 2016 ont été soumises au test WLTP (Worldwide Light-Duty Vehicles Test Procedure). Dès septembre prochain, celui-ci sera obligatoire pour l’ensemble des modèles en circulation.
Ayant fait l’objet d’un colloque organisé fin mars dernier par l’Empa, les résultats dudit test sont inquiétants. En effet, les différents essais ont relevé que les automobiles à essence sont plus nocives que celles fonctionnant au diesel. Pour preuve, elles rejettent dans l’environnement 10 à 100 fois plus de particules fines que les véhicules diesel testés.
Ces travaux menés par les équipes du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche apportent une autre information précieuse. La taille des particules émises par les moteurs à essence est identique à celle des véhicules à motorisation diesel.
Or, il a été prouvé que ces dernières ont un impact néfaste sur la santé. Pour Norbert Heeb, chimiste de l’Empa qui a conduit les travaux, ces substances toxiques demeurent dans le corps après leur inhalation. Ce qui constitue un vrai problème santé publique. Cela pourrait à juste titre expliquer les recommandations de l’Empa dans la conclusion de son étude. Celles-ci suggèrent l’installation de filtres à particules sur les véhicules à essence.
Particules rejetées par les voitures à essence : un fonctionnement comparable à celui des chevaux de Troie
Il s’agit d’une autre information de taille que tu peux obtenir en lisant attentivement le rapport de l’étude coordonnée par l’Empa. Ces particules fines des voitures à essence se comportent de la même façon que des chevaux de Troie en transportant des substances hautement toxiques. Elles possèdent sur leur surface des résidus liquides ou solides de la combustion ainsi que des hydrocarbures aromatiques polycycliques tels que le benzopyrène. Ce dernier étant connu comme un cancérigène également véhiculé par la fumée de la cigarette.