Depuis des décennies, la Ferrari F40 incarne l’essence même des supercars : brute, exigeante et totalement dépourvue d’aides électroniques.
Et elle fait encore parler d’elle : en janvier 2025, deux Ferrari F40 ont été crashées. Pourtant, une petite entreprise italienne, Officine Fioravanti, s’est donné pour mission de rendre cette icône plus accessible sans trahir son ADN. Avec leur package appelé “Alte Prestazioni”, la F40 pourrait bien devenir plus facile à maîtriser.
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La F40 : une icône redoutable
La Ferrari F40 n’a jamais été une voiture facile à piloter. Conçue à la fin des années 80 comme une voiture de course homologuée pour la route, elle n’offre ni direction assistée, ni contrôle de traction, ni ABS moderne. Son V8 biturbo de 2,9 litres envoie 478 chevaux aux seules roues arrière, et avec un poids plume de 1 155 kg, c’est une vraie fusée. Mais cette puissance brute a un prix : une répartition des masses délicate et un temps de réponse des turbos qui peut transformer une simple accélération en tête-à-queue spectaculaire. Les crashs récents le prouvent. Entre un exemplaire accidenté près de Monaco et un autre en Angleterre, la F40 a montré qu’elle n’était pas faite pour tout le monde. Même Lewis Hamilton, sept fois champion du monde de F1, a choisi ce modèle pour marquer son arrivée chez Ferrari – une preuve de son statut légendaire. Mais pour les propriétaires d’aujourd’hui, profiter de leur F40 sans risquer de la ruiner est devenu un vrai défi.
Un restomod conçu pour améliorer le comportement
C’est là qu’Officine Fioravanti intervient. Leur objectif n’est pas de trahir l’esprit de la F40, mais d’améliorer ce qui doit l’être. Ils ont remplacé la suspension d’origine par un système Öhlins TTX 36 réglable sur quatre niveaux, installé de nouveaux bras de suspension en aluminium usiné et amélioré les roulements. Résultat : plus de stabilité à haute vitesse et un comportement plus prévisible en virage. Le freinage a lui aussi été entièrement revu. Les vieux freins d’origine ont laissé place à des disques en carbone-céramique et des étriers Brembo – six pistons à l’avant, quatre à l’arrière. Un ABS modernisé a été ajouté, offrant un meilleur contrôle lors des gros freinages. De quoi éviter à certains propriétaires de transformer leur précieuse F40 en épave après un freinage un peu trop optimiste.
Plus accessible, mais toujours une Ferrari
Les nouvelles jantes de 18 pouces à l’avant et 19 pouces à l’arrière marquent aussi une vraie évolution. Au-delà du look, elles permettent d’équiper la F40 de pneus Michelin Pilot Sport Cup 2, offrant plus d’adhérence et une meilleure motricité. Mais qu’on ne s’y trompe pas : malgré ces améliorations, la F40 reste une voiture exigeante. Elle ne sera jamais une GT confortable, et c’est tant mieux ! Si certains puristes y verront une hérésie, Officine Fioravanti présente ces modifications comme un moyen de prolonger la vie de la F40. En la rendant plus sûre et plus prévisible, ils espèrent inciter les propriétaires à rouler avec plutôt que de la laisser prendre la poussière dans un garage. Le prix de ces améliorations n’a pas été révélé, mais avec une F40 en parfait état qui dépasse aujourd’hui les 3 millions d’euros, on peut facilement imaginer que ces modifications s’adressent à une clientèle fortunée.
Cet article explore les modifications apportées par Officine Fioravanti à la Ferrari F40, avec pour objectif de la rendre plus stable et accessible sans dénaturer son caractère sauvage. Grâce à une suspension moderne, un freinage amélioré et de nouvelles roues, cette icône gagne en sécurité tout en préservant son ADN. Reste à voir si les puristes accepteront cette version plus civilisée de l’une des supercars les plus mythiques de l’histoire.
Images : © Officine Fioravanti