Jorgen Hansen, un milliardaire danois, a acheté une Koenigsegg Gemera à 2,7 millions de dollars (environ 2,6M €)… sans jamais avoir l’intention de la conduire.
D’habitude, quand quelqu’un dépense des millions pour une voiture, c’est pour en profiter sur la route ou sur circuit. Mais son plan ? Transformer cette hypercar en outil marketing pour attirer des touristes dans son domaine historique, le manoir de Broløkke. Une stratégie originale qui soulève une question intéressante : une voiture de 2 300 chevaux est-elle plus utile comme pièce de musée que comme machine de route ?
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Une Koenigsegg transformée en attraction touristique
Jorgen Hansen n’a pas acheté cette Koenigsegg Gemera pour le frisson de la vitesse, mais pour une raison bien plus pragmatique : mettre en lumière sa propriété, le manoir de Broløkke. Situé sur l’île de Langeland, au Danemark, ce manoir du XVIe siècle est aujourd’hui un hôtel-restaurant. Et quoi de mieux pour attirer les visiteurs qu’une des voitures les plus exclusives du monde ? D’ailleurs, le prix de la Gemera est presque aussi élevé que celui du manoir, ce qui en dit long sur l’ampleur du projet. Pour Hansen, cette voiture est avant tout un investissement marketing—une pièce de collection qui va générer du buzz autour du domaine et peut-être même attirer des passionnés d’automobile curieux de l’admirer de près. Sur le papier, l’idée tient la route. À minima, elle attirera les fans de supercars !
Koenigsegg Gemera : une machine hors normes
Même si la Gemera restera exposée, ses performances sont tout simplement hallucinantes. À l’origine conçue avec un trois-cylindres turbo, elle a finalement été équipée d’un V8 biturbo de 5,0 litres, couplé à trois moteurs électriques. Résultat ? Plus de 2 300 chevaux, une transmission intégrale et un 0 à 100 km/h en moins de deux secondes. Elle rivalise avec les meilleures voitures de course tout en offrant un niveau de confort inédit pour une hypercar. Là où la Gemera se distingue des Bugatti et Pagani, c’est avec une architecture révolutionnaire pour une supercar : elle peut accueillir quatre passagers tout en offrant suffisamment d’espace pour quelques bagages. Ajoutez des écrans tactiles, un système audio haut de gamme et même des porte-gobelets chauffants et réfrigérants, et vous obtenez la toute première GT de plus de 2 000 chevaux. Peut-être même la première de l’histoire à dépasser les 1 000 chevaux dans cette catégorie…
Une hypercar qui ne verra jamais la route ?
Acheter une voiture aussi exceptionnelle pour la laisser stationnée peut sembler absurde. Après tout, la Koenigsegg Gemera est faite pour rouler, pas pour rester sous verre. Mais du point de vue de Hansen, la stratégie est bien réfléchie : il transforme une pièce de collection en véritable attraction touristique, attirant des visiteurs du monde entier.
Faut il conduire les voitures de collection ?
Pour certaines voitures de collection comme la Mercedes W196 R—la F1 de Fangio vendue récemment pour plus de 50 millions de dollars—c’est logique. Leur prix, leur fragilité, leur rareté et leur importance historique font qu’elles doivent être préservées. Mais cela pose une question plus large : combien d’hypercars modernes sont encore destinées à rouler ? Entre les collectionneurs qui les gardent sous atmosphère contrôlée et les investisseurs qui les considèrent comme des œuvres d’art, il devient de plus en plus rare de voir ces monstres lâchés sur la route. La Gemera de Hansen ne fera pas exception.
Cet article raconte l’histoire étonnante d’une Koenigsegg Gemera achetée par un Danois pour devenir une attraction touristique plutôt qu’un monstre de circuit. Entre stratégie marketing et passion automobile, ce projet montre qu’une hypercar peut avoir une vie bien différente de celle pour laquelle elle a été conçue.
Images : © Koenigsegg