Débuté fin 2020, le déploiement de la 5 G se poursuit sur toute l’étendue du territoire français. Selon l’Agence Nationale des fréquences(ANFR), c’est près de 17 559 sites qui sont actuellement opérationnels en France. Tour d’horizon sur la consolidation du réseau 5G en Hexagone.
Un déploiement encore timide
Les différents opérateurs autorisés à proposer à leurs abonnés des services 5G poursuivent leurs travaux d’installation des équipements. Toutefois, la cadence reste encore timide en France par rapport à d’autres pays. Et ce, en dépit de l’identification par l’ANFR de plus de 17 000 sites opérationnels pour l’émission et la réception de ce réseau haut débit.
En effet, la part de la nouvelle génération de réseau mobile est seulement de 1 % du trafic en Hexagone. Un pourcentage particulièrement faible qui consacre la lenteur du déploiement de cette nouvelle technologie sur l’ensemble du territoire français.
Des obstacles à surmonter
Cette lenteur constatée pourrait s’expliquer par le fait que toutes les conditions ne seraient totalement pas remplies pour un déploiement plus conséquent de la 5G en France. Deux problèmes majeurs se posent en France pour ce qui concerne ce nouveau mobile. Le taux de couverture demeure inégal et très parcellaire selon les opérateurs de téléphonie. Ce qui contraste avec la progression au niveau de l’installation des antennes 5G, passant de 8 000 à la fin 2020 à près de 17 000 en septembre 2021.
Sur ce point, l’Arcep (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) prévoit des quotas pour chaque opérateur éligible. Pour une couverture des deux tiers de la population française d’ici 2025, l’organe étatique fixe comme objectif à chaque entreprise de téléphonie mobile le déploiement de 10 500 sites en France. Ensuite, les différents opérateurs devront procéder au basculement total de leurs réseaux en 5G au plus tard en 2030.
L’autre souci avec le déploiement de la 5G en France est relatif à la compatibilité des appareils. Bien que dominants dans les nouvelles ventes, les terminaux, seul un consommateur sur dix en possède en Hexagone. Chez un opérateur comme Bouygues Télécom, la proposition des abonnés dotés d’équipements compatibles avec le réseau 5G est seulement de 12 %.
De plus, le renouvellement du parc prendra plusieurs années pour être effectif. Il faut la nécessité pour les consommateurs français de bénéficier de forfait adapté. Ce qui n’est pas actuellement le cas pour l’abonné français qui doit payer environ 5 euros de surcoût pour bénéficier de la technologie 5G.
En la matière, Free Mobile sort du lot en intégrant à son forfait à 19,9 euros une offre 5G sans des frais supplémentaires. Par ailleurs, il convient de noter que cet opérateur est en tête du déploiement de cette nouvelle technologie en France. Ce positionnement s’explique par le fait qu’il a opté pour la bande 700 MHz, une technologie utilisée pour sa 4G.
Bientôt la 5G partout en France ?
Enfin, le déploiement de la 5G est une réalité en France. Bien sûr, il reste un long chemin à parcourir pour que l’ensemble du territoire hexagonal soit couvert. Après toutes les polémiques, les avis contradictoires, les études sur les possibles impacts sanitaires et tous les lieux communs aux autres appréhensions fantasmatiques, la 5G n’a désormais plus de secrets pour vous et vous attendez qu’elle puisse être accessible là où vous habitez. Il faut dire qu’elle promet de donner accès à internet d’une façon que l’on n’a encore jamais expérimentée sur nos téléphones intelligents, depuis qu’il est possible de se connecter aussi bien au web qu’aux réseaux sociaux, sans oublier le nombre incalculable des applications mobiles qui nous rendent tant de services au quotidien. Demain nous pourrions donc, grâce à la 5G, passer à une nouvelle étape, dans le domaine de la téléphonie mobile. Nous allons de surprises en surprises, depuis l’apparition des smartphones, alors il faut s’attendre à en avoir encore d’autres, peut-être, une fois que cette connectivité toute novatrice sera accessible à l’ensemble de nos concitoyens sur leurs portables, pour le moins ceux qui résident en France métropolitaine.