George Russell n’est pas seulement un talent derrière le volant de sa Mercedes. Depuis 2021, il occupe aussi un poste clé au sein de la Grand Prix Drivers’ Association (GPDA), une organisation qui représente les pilotes de Formule 1.
Mais il ne s’attendait pas à ce que ce rôle devienne si… politique. Entre différends avec la FIA et tensions autour de la sécurité, plongeons ensemble dans les défis que George Russell doit relever en dehors de la piste.
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Une responsabilité héritée de ses prédécesseurs
Le rôle de directeur au sein de la GPDA n’était pas prévu dans les plans de Russell. Pourtant, il l’a repris en 2021 après le départ de Romain Grosjean de la Formule 1. Quand Sebastian Vettel a pris sa retraite fin 2022, Russell s’est retrouvé le seul pilote actif dans la direction, épaulé par Alexander Wurz, un ancien pilote de F1, et Anastasia Fowle, une experte juridique. S’il a accepté ce rôle pour améliorer les conditions de sécurité et le cadre sportif, il a vite découvert que ce poste était chargé de considérations politiques. L’un des moments clés de son mandat a été la quasi-grève des pilotes après l’attaque au missile près du Grand Prix d’Arabie Saoudite en 2022. Ce fut un tournant pour Russell, qui a dû jongler entre les préoccupations des pilotes et la diplomatie nécessaire avec les organisateurs et les autorités sportives.
Des tensions croissantes avec la FIA
Sous la direction de Russell, la GPDA n’a pas hésité à défier la FIA et son président, Mohammed Ben Sulayem. Une lettre ouverte publiée fin 2023 appelait l’organisation à traiter les pilotes comme des “adultes,” après que le président a imposé des restrictions sur des sujets comme l’usage de gros mots en public. Ce qui semblait être un détail anodin faisait en réalité partie d’un effort plus large pour éviter les tensions entre les fans et les officiels, souvent alimentées par des commentaires impulsifs. Ce qui a surpris Russell, c’est l’absence totale de réponse officielle à cette lettre. À la place, Ben Sulayem a déclaré publiquement que la gestion de la FIA n’était pas une affaire qui concernait les pilotes. Une déclaration qui n’a fait qu’élargir le fossé entre les deux parties. Cette friction a atteint son apogée avec un vote de l’assemblée générale de la FIA, accordant plus de pouvoir direct au président. Pour Russell, ces batailles politiques semblaient bien loin de ses objectifs initiaux.
Unir les pilotes comme clé pour avancer
Malgré les complications, George Russell voit dans ces défis une opportunité : unir les pilotes autour de causes communes. Son message est clair : ce que veulent les pilotes, c’est ce qu’il y a de mieux pour la F1. Plus de transparence, plus de dialogue, et surtout, une collaboration étroite avec la FIA. S’il reste prudent sur certains sujets, comme les récents changements apportés au système de conformité de la FIA, il insiste sur un point : les pilotes ne souhaitent pas s’opposer aux instances dirigeantes, mais travailler à leurs côtés pour renforcer le sport. Avec cette approche, Russell espère transformer ces luttes politiques en une chance de faire progresser la Formule 1, tout en préservant son essence compétitive et sportive.
Cet article explore les responsabilités de George Russell en tant que directeur de la GPDA et les défis politiques auxquels il fait face. De la sécurité des pilotes à ses tensions avec la FIA, le Britannique montre que son rôle va bien au-delà de la piste, en rassemblant les pilotes autour d’une vision commune pour l’avenir de la F1.
Images : Mercedes Archives – © Steve Etherington