En matière d’investissement immobilier, différents régimes d’imposition s’appliquent aussi bien à la location meublée qu’à la location nue. En tant qu’investisseur, vous devez connaître les règles fiscales auxquelles sont soumis vos revenus locatifs afin de faire le bon choix au moment d’investir.
Comment sont imposés les revenus locatifs provenant d’une location meublée ?
Lorsque vous proposez une location meublée, vous êtes imposés soit au régime micro-BIC ou au régime réel. Le régime micro-BIC est applicable de plein droit si vos revenus locatifs n’excèdent pas 72 000 euros.
Le fisc déduit 50 % des loyers perçus au titre des charges. Pour des revenus issus de la location meublée supérieurs à 72 000 euros, vous êtes soumis au régime d’imposition réel. Avec celui-ci, vous êtes admis à effectuer une déduction de l’ensemble de vos dépenses. De plus, il vous permet de créer un déficit que vous pouvez reporter sur les revenus de la même nature des 10 prochaines années.
Quel est le régime d’imposition des revenus locatifs dans le cadre d’une location nue ?
Si vos revenus locatifs sont issus d’une location nue, c’est-à-dire sans meubles, vous êtes soumis à deux régimes d’imposition en fonction du montant des loyers perçus sur une année civile. Ainsi, vous relevez automatiquement du régime du micro-foncier lorsque le montant des loyers perçus ne dépasse pas les 15 000 euros.
Dans un tel cas de figure, le fisc vous applique un abattement systématique de 30 %. Cela signifie que l’imposition s’applique ici sur 70 % des loyers que vous percevez. En contrepartie du bénéfice de cet abattement, vous n’avez pas droit à une déduction de charges.
Pour des contribuables proposant une location vide avec des loyers annuels supérieurs à 15 000 euros, vous êtes soumis au régime réel. Celui-ci vous permet de déduire certaines charges déductibles des loyers perçus. Il s’agit entre autres :
- Des travaux d’entretien et de rénovation
- Des charges de copropriété
- De la taxe foncière
- Des intérêts d’emprunts
C’est un régime d’imposition particulièrement si vos charges sont plus importantes que les loyers qui vous sont versés annuellement. Dans une telle éventualité, vous dégagez un déficit foncier pris en compte par l’administration fiscale dans la limite de 10 700 euros. Ce montant plafond est hors intérêts d’emprunt.