Les jours précédant le Grand Prix du Qatar 2024 ont été tendus. Entre des licenciements soudains à la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) et des critiques venant de grandes figures du sport, l’atmosphère est électrique. Que se passe-t-il réellement dans les coulisses de la FIA ?
Voici une analyse des récents licenciements, des réactions des pilotes et des inquiétudes croissantes concernant la stabilité de l’organisation qui régit la Formule 1.
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Une vague de départs chez la FIA
Depuis plusieurs mois, la FIA est confrontée à un exode de ses personnalités les plus influentes. Tim Mayer, commissaire expérimenté, a été licencié après un désaccord avec le président Mohammed Ben Sulayem au sujet d’une intrusion sur la piste lors du Grand Prix des États-Unis. Mayer, qui a appris son renvoi par SMS, a qualifié la direction de la FIA de « problématique ». Et il n’est pas le seul à partir. Ces derniers mois, des figures comme Janette Tan, pressentie pour devenir directrice de la F2, et l’ancien directeur de course Niels Wittich, ont également été écartées. Le départ de Natalie Robyn, première PDG de la FIA, n’a fait qu’accentuer la perception de chaos. Ce turnover constant soulève des questions sur la capacité de l’organisation à garantir la continuité nécessaire à la gestion des courses.
George Russell (GPDA) et les pilotes demandent des explications
Parmi les pilotes, les préoccupations s’intensifient. George Russell, directeur de la Grand Prix Drivers’ Association (GPDA), n’a pas mâché ses mots. Il estime que la FIA manque de transparence sur les raisons de ces licenciements. Selon lui, cette instabilité pourrait perturber l’équilibre fragile du sport. « Nous avons demandé de la cohérence, mais tout ce que nous voyons, ce sont des changements constants », a déclaré George Russell. Le pilote Mercedes a également exprimé sa frustration face au manque d’explications claires sur le départ de Wittich et les nominations précipitées, comme celle de Rui Marques, qui doit désormais gérer à la fois la F1 et la F2. Ce roulement rapide du personnel, combiné à des décisions controversées comme la pénalisation des pilotes pour des jurons à la radio, soulève des questions sur la direction prise par Mohammed Ben Sulayem.
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Des conséquences pour la F1 : une confiance qui s’effrite ?
Alors que la Formule 1 connaît une croissance remarquable sous la direction de Liberty Media, les turbulences internes à la FIA menacent de faire de l’ombre à ce succès. Les pilotes, les équipes et même les fans craignent que cette instabilité ne compromette la gestion des courses. Avec des Grands Prix déjà marqués par des décisions controversées sur les pénalités ou les interventions de la voiture de sécurité, le manque de clarté au sommet ne fait qu’intensifier les tensions. Et si la FIA continue de perdre ses figures clés, comme l’a souligné Mayer, il pourrait devenir de plus en plus difficile d’attirer les talents nécessaires pour gérer la complexité des compétitions comme la Formule 1, la FIA F2 et le WEC, toutes sous la juridiction de la FIA.
Cet article explore les tensions récentes au sein de la FIA, mettant en lumière une série de départs qui ont alarmé pilotes et fans. Entre les critiques sur la direction de Ben Sulayem et les répercussions potentielles pour la Formule 1, l’atmosphère est loin d’être calme à l’approche du Grand Prix du Qatar 2024.