Le Tesla Cybertruck, avec son design futuriste et ses promesses audacieuses, suscite autant d’admiration que de scepticisme. Mais en termes de fiabilité, que vaut-il après un usage intensif ?
Un propriétaire a poussé son pick-up électrique dans ses retranchements, cumulant plus de 80 000 kilomètres en quelques mois seulement, dont une expédition jusqu’à l’océan Arctique. Résultat : une expérience qui met en lumière les performances réelles, les coûts et les petits défauts de ce modèle controversé. Voici tout ce que vous devez savoir avant de craquer pour ce mastodonte électrique.
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Une autonomie presque intacte malgré des milliers de kilomètres
À sa livraison en mars 2024, ce Cybertruck à transmission intégrale affichait une autonomie impressionnante de 511 km. Aujourd’hui, après avoir avalé 80 000 km, cette autonomie est descendue à 497 km. Une baisse minime qui s’explique par l’ajout d’accessoires gourmands en énergie, comme une tente de toit et des pneus tout-terrain qui plombent l’aérodynamisme de ce mastodonte. Mais ce n’est pas tout : l’efficacité énergétique a légèrement chuté, notamment à cause des conditions extrêmes traversées, comme des routes enneigées et des chemins accidentés. Malgré cela, les performances restent solides, et le véhicule montre qu’il peut encaisser des kilomètres dans des conditions difficiles sur le long terme sans perdre sa fiabilité.
Des coûts de recharge qui battent les thermiques
En termes de coûts, le Cybertruck s’impose comme une alternative compétitive face aux pick-up thermiques. Avec 25 628 kWh consommés, recharger uniquement à domicile aurait coûté environ 2 820 €, tandis qu’une recharge majoritairement via les Superchargeurs Tesla monte la facture à 7 700 €. À titre de comparaison, un Ford F-150 essence aurait brûlé environ 9 600 litres de carburant, soit 16 416 € au prix moyen actuel en France. Les économies sont particulièrement marquées dans des pays où l’essence est chère, même si elles restent plus modestes aux États-Unis, où le coût de l’électricité est souvent plus élevé.
Quelques défauts mineurs et des surprises techniques
En termes de fiabilité, le Cybertruck a connu quelques réparations, mais rien de dramatique. Le couvre-caisse motorisé a nécessité plusieurs passages en atelier pour corriger des défauts d’alignement. Une pédale d’accélérateur défectueuse, sujet d’un rappel plus tôt cette année, a été rapidement remplacée. Fait intéressant, Tesla a demandé à inspecter et remplacer le moteur arrière, non pas pour une panne, mais pour étudier l’usure sur ce véhicule probablement le plus kilométré de sa catégorie. Cette démarche témoigne d’une volonté d’anticiper d’éventuels problèmes sur les modèles en circulation, ce qui rassure sur la robustesse globale du pick-up. Tesla cherche à récupérer un maximum de retour sur ses véhicules, ce qui prouve également que l’entreprise a une démarche d’amélioration continue, à l’image d’une grande entreprise de la tech comme Apple ou Google par exemple.
Cet article explore la véritable expérience utilisateur du Tesla Cybertruck après 80 000 km, dévoilant des performances solides, des économies substantielles sur les coûts de recharge et quelques ajustements techniques mineurs. Si ce pick-up électrique reste une solution coûteuse à l’achat, il prouve qu’il peut répondre aux attentes sur le long terme, même dans des conditions extrêmes. Le Cybertruck, gadget ou véritable véhicule d’aventure ? À chacun de se faire une idée.
Image : © FramesnFuel