La jeune marque DS Automobiles ne cache plus ses ambitions : elle veut passer du statut de premium à celui de luxe, rien que ça.
Avec la présentation de son modèle phare, la N°8, la marque française affiche clairement ses intentions, visant directement les icônes du luxe automobile comme Bentley et Rolls-Royce. Mais ce saut vers le segment haut de gamme est-il vraiment réaliste ?
Sur le même thème :
- Les 350 millions d’euros investis par Rolls Royce pour préparer son 2ème modèle 100% électrique ne suffiront peut-être pas
- Porsche : 50% de ventes en moins et la faillite en 2025 ? La transition électrique vire au cauchemar, le Taycan a plombé 2024 mais tout va bien
Des objectifs ambitieux, mais un chemin encore long
Récemment, Thierry Métroz, directeur du design chez DS Automobiles, a ouvertement exprimé les ambitions de la marque. L’objectif n’est plus de rivaliser avec les marques premium allemandes comme Audi ou BMW, mais de s’attaquer aux légendes du luxe britannique. La N°8 incarne parfaitement cette ambition. Ce modèle propose des finitions haut de gamme dignes des standards de Bentley, avec un soin particulier accordé aux matériaux et aux détails. Métroz précise : « Nous ne voulons pas copier, mais développer notre propre identité. » Cependant, devenir une marque de luxe ne se fait pas en un jour. Métroz lui-même admet qu’il pourrait falloir entre 10 et 20 ans pour atteindre un tel positionnement. La jeunesse de DS, fondée en 2014, est à la fois un atout et une faiblesse. D’un côté, la marque peut se réinventer sans être limitée par un héritage historique. De l’autre, elle doit encore prouver sa légitimité face à des concurrents centenaires.
Une approche différente, loin des volumes de masse
Contrairement à ses concurrents qui visent de gros volumes de ventes, DS mise sur la rareté et l’exclusivité. La N°8 en est le parfait exemple, avec des proportions uniques obtenues grâce à d’importantes modifications des plateformes partagées avec Stellantis, comme l’abaissement du toit et le repositionnement du pare-brise. Ces choix permettent à DS de se démarquer sur un marché où de nombreux modèles, notamment chinois, imitent les designs populaires de Tesla ou Porsche. Mais l’objectif ne se limite pas à l’esthétique. DS cherche à offrir une expérience qui dépasse le simple produit. Les options de personnalisation sont au cœur de cette stratégie, avec des détails extravagants comme un ciel étoilé recréé avec des LED ou des finitions inspirées d’œuvres d’art. Avec cette vision, DS espère séduire des clients prêts à investir dans un véhicule véritablement unique.
Une stratégie qui s’étend à toute la gamme
Si la N°8 est la vitrine de cette nouvelle approche, DS prévoit d’appliquer cette stratégie à l’ensemble de sa gamme. Les prochains modèles, comme le SUV DS 7 et la berline DS 4, seront rebaptisés N°7 et N°4 pour s’aligner sur cette philosophie. Ces véhicules partageront le même ADN que la N°8 : design audacieux, matériaux haut de gamme et personnalisation poussée. La grande question reste de savoir si cette stratégie séduira les consommateurs. Des marchés clés comme le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord, habitués aux marques ultra-luxueuses, seront déterminants pour DS. Malgré ce défi colossal, Thierry Métroz se montre optimiste, convaincu que la France peut également briller dans le domaine du luxe automobile.
Cet article explore comment DS Automobiles ambitionne de rivaliser avec Bentley et Rolls-Royce en misant sur le luxe et l’exclusivité. Avec des modèles comme la N°8, une attention exceptionnelle aux détails et une vision audacieuse, la marque française tente de s’imposer sur un marché exigeant. Reste à voir si elle réussira à se faire une place face aux légendes britanniques.
Images : © DS Automobiles