Pour Jack Doohan, la séance d’essai libre 2 du Grand Prix du Japon 2025 restera une journée difficile à oublier.
Le jeune pilote d’Alpine a vécu un accident d’une rare violence en FP2 sur le circuit de Suzuka au Japon. Jacques Villeneuve, Champion du monde de F1 1997 a analysé le crash et selon lui, il en dit long sur la pression que subit Doohan dans cette compétition impitoyable qu’est la Formule 1.
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Un crash violent au virage 1 pour Jack Doohan
Le vendredi après-midi, les pilotes de F1 ont vécu un enfer lors d’une séance interrompue à 4 reprises. Dès les premières minutes de la session, Doohan a perdu le contrôle de sa F1 au virage 1. Le résultat ? Un crash très violent à plus de 250 km/h, envoyant sa voiture contre les pneus qui bordent le circuit. Ce genre d’incident est toujours inquiétant, mais heureusement, le pilote est sorti indemne de l’accident après quelques minutes à reprendre ses esprits. Le DRS (système d’aileron arrière mobile) était resté ouvert alors qu’il entrait dans ce virage rapide, ce qui a déséquilibré la voiture et l’a fait perdre de l’adhérence de manière immédiate. Une erreur de pilotage ? Peut-être, mais l’analyse du crash montre surtout qu’il y avait bien plus en jeu que de simples erreurs techniques.
Pression et dérive psychologique : le poids d’un remplaçant
Ce crash n’est pas simplement le résultat d’un mauvais réflexe au volant. Il est aussi la conséquence d’une pression psychologique de plus en plus lourde pour Doohan. Le pilote australien, qui fait ses débuts en F1, se sait sur un siège éjectable, surtout avec l’arrivée de Franco Colapinto dans l’équipe Alpine. La tentation de prouver sa valeur à Alpine F1 Team, mais aussi à son directeur Flavio Briatore, l’a poussé à dépasser ses limites. Dans ces conditions, la moindre erreur devient un poids insupportable, et même les plus petites failles techniques se transforment en dérapages dangereux. Comme l’a souligné Villeneuve, cette pression constante peut nuire à la conduite. Un pilote qui se sent observé, voire menacé par ses résultats, va naturellement chercher à tout prix à prouver sa place, quitte à commettre des erreurs fatales. L’ambition de surpasser un coéquipier comme Pierre Gasly, même avec des conditions de course aussi difficiles, peut aussi se retourner contre lui.
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Le DRS resté ouvert : l’erreue fatale
La cause du crash a été identifiée : le DRS resté ouvert au moment d’attaquer un virage aussi rapide a déséquilibré la voiture. Un geste technique apparemment anodin, mais crucial, car le DRS est un dispositif conçu pour offrir de la vitesse supplémentaire en ligne droite et doit être fermé avant les virages rapides pour plaquer l’arrière de la monoplace sur le sol. C’est un élément fondamental que tout pilote doit maîtriser, surtout dans un virage comme celui de Suzuka. La tentative de prendre le virage à pleine vitesse avec un DRS ouvert a transformé cette petite négligence en un accident majeur, car à plus de 250 km/h, le pilote n’a pas besoin de freiner pour s’inscrire dans le premier virage du circuit de Suzuka.
Un retour sous haute tension pour Doohan
Après un tel incident, Jack Doohan n’aura que peu de temps pour se remettre en selle. Un seul essai restant avant les qualifications, il devait se concentrer pour récupérer le temps perdu et éviter une autre erreur. Le travail du garage d’Alpine était également crucial : réparer rapidement une F1 lourdement endommagée pour la remettre sur la piste. Le week-end de Doohan était tout sauf terminé, et la question de savoir s’il pouvait encore rivaliser avec des pilotes plus expérimentés comme Gasly ou même d’autres jeunes talents de la grille était dans toutes les têtes.
Cet article explore le crash dramatique de Jack Doohan lors des essais libres du Grand Prix du Japon 2025, soulignant la pression psychologique et les erreurs techniques qui ont mené à cet accident.
Images : © BWT Alpine F1 Team