Maserati fait marche arrière : la MC20 électrique ne verra jamais le jour !
Coup de tonnerre dans l’univers des supercars : Maserati vient d’annoncer l’abandon définitif de la version électrique de la MC20. Prévue sous le nom de MC20 Folgore, cette déclinaison 100 % électrique devait accompagner le modèle thermique équipé du V6 Nettuno. Mais face à une demande insuffisante pour ce type de véhicule et des difficultés financières croissantes, la marque au Trident a décidé d’abandonner le projet. Un choix stratégique qui en dit long sur l’avenir de l’électrification dans le monde des sportives hautes performances.
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Les supercars électriques n’intéressent pas les passionnés
Sur le papier, une Maserati MC20 électrique n’était pas une idée absurde. La marque italienne voulait surfer sur la tendance EV, déjà présente dans sa gamme avec les GranTurismo Folgore et Grecale Folgore. Mais si les SUV électriques séduisent certains acheteurs en quête de réduction d’émissions, les supercars électriques ont bien plus de mal à convaincre. Même des modèles aussi radicaux que la Rimac Nevera peinent à trouver preneur, malgré leurs performances hors normes. Pourquoi ? Parce qu’une supercar, ce n’est pas qu’une question de chiffres. Le bruit du moteur, les passages de vitesse, l’odeur de l’essence, tout cela fait partie de l’expérience. Et aucune batterie, aussi avancée soit-elle, ne pourra jamais remplacer ces sensations. Porsche et Aston Martin l’ont déjà compris en ralentissant leur transition vers le tout-électrique pour leurs modèles les plus exclusifs. Aujourd’hui, Maserati suit la même voie.
Maserati traverses des turbulances
Ce revirement n’est pas seulement une question de philosophie, il reflète aussi les graves difficultés financières de Maserati. En 2024, les ventes de la marque ont chuté de 57 %, un chiffre alarmant pour un constructeur qui vend déjà beaucoup moins que Ferrari ou Lamborghini, malgré une gamme plus large. Même le SUV Grecale, censé être un best-seller, n’a pas rencontré le succès espéré. Face à cette situation, Stellantis, maison-mère de Maserati, a annulé un investissement de 1,5 milliard d’euros initialement prévu pour redynamiser la marque. Et quand l’argent manque, il faut faire des coupes. Développer la MC20 Folgore aurait coûté une fortune sans garantie de rentabilité. Maserati a donc préféré stopper les frais. Une décision logique… mais qui soulève encore plus de doutes sur l’avenir de la marque.
Miser sur le thermique… mais jusqu’à quand ?
En abandonnant la MC20 électrique, Maserati envoie un message clair : les véhicules 100 % électriques peuvent attendre. Pour l’instant, la marque garde son V6 Nettuno, qui équipe déjà la MC20, certaines GranTurismo, ainsi que le SUV Grecale. Mais est-ce une solution viable sur le long terme ? Les réglementations environnementales se durcissent, notamment en Europe, et si les ventes ne repartent pas à la hausse, Maserati risque de se retrouver en difficulté d’ici quelques années. Certains analystes évoquent même une possible revente de Maserati par Stellantis, faute de rentabilité. Dans les années 90, Ferrari avait sauvé Maserati, mais aujourd’hui, les deux marques n’ont plus aucun lien technologique, et Maranello ne semble pas intéressé par un rachat. Maserati va devoir trouver une solution, et vite.
Un signal fort pour toute l’industrie auto ?
L’échec de la MC20 Folgore met en lumière une réalité plus large : les supercars électriques ont du mal à séduire. Si la technologie EV fonctionne parfaitement pour les SUV et les berlines, le marché des sportives extrêmes reste profondément ancré dans la tradition mécanique. Comme d’autres constructeurs, Maserati a compris que pour ses clients, ce sont avant tout les sensations de conduite qui comptent.
Cet article revient sur la décision de Maserati d’abandonner la MC20 Folgore, un choix révélateur des difficultés que rencontrent les supercars électriques. Entre faible demande, problèmes financiers et clientèle toujours attachée au thermique, la marque au Trident joue la prudence. Mais cela suffira-t-il à garantir son avenir ?
Images : © Maserati