Avantage pour McLaren au Qatar, avec un impressionnant doublé lors de la course Sprint. L’équipe orange a volé la vedette à ses rivaux grâce à une stratégie collaborative aussi risquée qu’efficace, creusant l’écart face à Ferrari au Championnat Constructeurs.
Entre dépassements de dernière seconde, gestion du DRS et rivalités dans les paddocks, McLaren continue de dicter le rythme face à Ferrari et Mercedes.
Piastri et Norris : duo d’or ou rivalité subtile ?
La Sprint au Qatar a mis en lumière l’excellente synergie entre Oscar Piastri et Lando Norris. Alors que Piastri résistait à George Russell pour décrocher une victoire méritée, cela n’aurait été possible sans Norris, qui a joué un rôle clé avec une utilisation intelligente du DRS pour soutenir son coéquipier. En ralentissant volontairement son rythme, Norris a permis à Piastri de rester assez proche pour s’offrir la victoire dans le dernier virage, sous le nez de Russell. Norris avait envisagé de « rendre la pareille » à Piastri en lui offrant la victoire, mais McLaren a opposé son veto, redoutant une attaque tardive de Russell. Peut-être s’agit-il d’un pari pour l’avenir, une préparation à la prochaine saison où le Britannique aura besoin du soutien de son coéquipier pour viser le titre Pilotes.
Cette collaboration calculée montre à quel point McLaren est concentrée sur le Championnat Constructeurs. Avec ce doublé au Sprint du Qatar, l’équipe a accru son avance sur Ferrari, consolidant sa position.
Russell et Ferrari : des rivaux à l’affût
Pendant que McLaren contrôlait la course, George Russell ne s’est pas laissé faire. Le Britannique a livré une belle bataille contre Piastri, revenant dangereusement dans les derniers tours. Malgré ses efforts, l’Australien a tenu bon, soutenu par Norris prêt à sacrifier son propre rythme pour tenir la Mercedes à distance.
Chez Ferrari, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont montré des signes prometteurs. Leclerc a même eu l’occasion d’affronter Lewis Hamilton, une belle passe d’armes d’ailleurs, rappelant les grandes heures de la F1. Cependant, la Scuderia manque encore de régularité pour menacer McLaren sur le long terme, notamment dans le format Sprint où la stratégie est cruciale. À la fin de la Sprint, les deux pilotes semblaient retrouver leur rythme, ce qui est rassurant pour la course de dimanche.
Pérez sous pression : Red Bull Racing explore d’autres options
Chez Red Bull, Sergio Pérez traverse une période compliquée. Contraint de partir de la voie des stands après des modifications sous parc fermé, le Mexicain n’a pas su convaincre. Il a raté son redémarrage, sortant trop large et se faisant dépasser par Franco Colapinto, le jeune rookie argentin qui a, une fois de plus, marqué les esprits de la meilleure manière.
Avec des rumeurs croissantes autour d’un remplacement potentiel – des noms comme Colapinto ou Liam Lawson circulent –, l’avenir de Pérez chez Red Bull Racing semble de plus en plus incertain. Cette course Sprint a également servi de rappel brutal des enjeux à l’approche de la fin de la saison 2024 : chaque course, chaque dépassement, chaque erreur est scrutée, et les jeunes talents ne laissent aucune marge aux vétérans en difficulté.
Cet article explore comment McLaren a équilibré stratégie et rivalités pour dominer le Sprint F1 du Qatar. De l’éclat de Piastri aux gestes décisifs de Norris, en passant par la pression croissante sur Pérez, ce week-end offre de précieux enseignements pour la suite de la saison.
Image : McLaren F1 Media