Islam Makhachev a marqué l’histoire à l’UFC 322 en devenant l’un des rares combattants à détenir des titres dans deux catégories de poids distinctes. Sa victoire écrasante soulève des questions sur l’avenir des techniques de jiu-jitsu en MMA.
Le 15 novembre, au Madison Square Garden, Islam Makhachev a affronté Jack Della Maddalena pour le titre des poids welters. Pendant 25 minutes, il a démontré sa domination sur son adversaire, inscrivant une victoire décisive par un score de 50-45. Ce combat n’était pas seulement une question de titres; c’était également un affrontement entre deux philosophies de combat, mettant en lumière les tensions entre le jiu-jitsu brésilien et la lutte/sambo. Makhachev, avec un style basé sur le contrôle et la pression, a mis en évidence les limites d’une approche centrée sur les soumissions.
Les enjeux sont plus complexes qu’il n’y paraît. Après la victoire, Makhachev a adressé un message à Craig Jones, l’entraîneur de Della Maddalena, suggérant que son jiu-jitsu avait échoué contre son propre style. Cela soulève des questions sur l’évolution du MMA et la place du jiu-jitsu face à des styles plus dominants comme celui de Makhachev. Cette dynamique pourrait influencer la formation des futurs combattants.
Makhachev écrase Della Maddalena : une démonstration de force
Dès le début du combat, Makhachev a pris l’ascendant sur Della Maddalena en le plaçant au sol dans la première minute. Sa stratégie était claire : contrôler son adversaire et éviter toute menace potentielle. En effet, Makhachev est resté au-dessus pendant presque toute la durée du combat, cherchant constamment à soumettre ou à infliger des dommages sans donner d’opportunité à Della Maddalena de réagir efficacement.
Les juges ont unanimement attribué la victoire à Makhachev avec un score impeccable de 50-45. Della Maddalena a tenté plusieurs fois de défendre ses positions contre les tentatives de soumission, mais il n’a pas réussi à inverser la tendance. À mesure que le combat avançait, les jambes de Della Maddalena étaient gravement affectées par les coups portés par Makhachev, ce qui le limitait davantage dans ses capacités à contrer.
Makhachev lui-même a révélé après le combat qu’il se sentait beaucoup plus puissant dans cette nouvelle catégorie de poids. “Je me sens plus fort, plus confiant quand je frappe et quand je bouge”, a-t-il déclaré. Cette confiance accrue pourrait indiquer qu’il est prêt à affronter d’autres lutteurs tout aussi prestigieux dans cette catégorie.
Les tensions avec Craig Jones : une rivalité grandissante
La confrontation verbale entre Makhachev et Craig Jones après le combat a attiré l’attention des médias et du public. En s’adressant directement à Jones, Makhachev a insinué que son jiu-jitsu était inefficace contre son propre style dominant. “Votre jiu-jitsu ne fonctionne pas”, a-t-il dit, avant d’ajouter que Jones devrait venir s’entraîner en Dagestan pour améliorer ses compétences.
Cet échange souligne une philosophie divergente entre les deux camps : alors que Jones privilégie une approche axée sur les soumissions issues du jiu-jitsu brésilien, Makhachev s’appuie sur ses compétences en lutte et sambo pour imposer sa volonté dans l’octogone. La réaction de Jones – un rire – pourrait cacher une tension plus profonde qui pourrait influencer leurs interactions futures dans le monde du MMA.
Ali Abdelaziz, le manager de Makhachev, n’a pas tardé à critiquer Jones lors d’une interview après le combat en affirmant que “Craig Jones n’est pas bon pour le MMA”. Cette déclaration illustre encore davantage les tensions sous-jacentes qui existent entre ces différentes écoles de pensée au sein du sport. Les implications de ces rivalités pourraient façonner l’avenir des combats ainsi que la manière dont les athlètes se préparent pour affronter divers styles.
L’héritage technique : grappling vs soumission
Craig Jones est reconnu comme un excellent grappler avec un palmarès impressionnant dans le monde du jiu-jitsu brésilien. Ses titres incluent deux médailles d’argent aux Championnats du Monde ADCC et plusieurs victoires au Polaris Pro Grappling. Son expertise se concentre principalement sur la soumission et il est souvent considéré comme une référence dans ce domaine particulier.
En revanche, Islam Makhachev incarne une approche différente qui privilégie le contrôle par la lutte et le sambo plutôt que la recherche incessante de soumissions rapides. Ce contraste devient particulièrement pertinent lorsqu’on examine pourquoi les combattants formés sous l’égide de Jones ont eu du mal face à Makhachev : leur stratégie axée sur les soumissions semble moins efficace contre un adversaire capable d’imposer sa volonté au sol.
Avec sa série actuelle de 16 victoires consécutives qui égalise le record d’Anderson Silva au sein de l’UFC, il est clair que Makhachev est devenu une figure incontournable dans cette dynamique complexe entre techniques de grappling et philosophies d’entraînement variées. Alors que certains experts doutent encore des méthodes utilisées par certains entraîneurs comme Jones, il sera fascinant d’observer comment ces rivalités évolueront dans les années à venir.



